Date historique, le 25 février marquera la sortie du nouvel album de Siriusmo, Mosaïk, un chef d’œuvre en matière de musique électronique et surement un des meilleurs albums de l’année en cours. Commence alors une partie de Ping Pong fantasque dans laquelle on se demande quelle oreille prend le plus de plaisir !
Moritz Friedrich, plus connu sous le pseudonyme de Sirisumo est de retour avec un nouvel album infiniment bien réalisé et capable de convertir les plus réticents à l’égard de la musique électronique. L’opus repose sur une technique inimitable, mêlant rythmes hip hop, mélodies classiques et sonorités électriques coquettement pianotées sur synthés.
Dès le premier morceaux, « High Toghether », on entre dans l’univers de Siriusmo et on s’y sent bien. On a l’impression de monter en voiture, de s’asseoir confortablement dans un siège douillet, on met le contact et on est parti ! On ne sait pas ce que nous réserve ce voyage mais c’est de délicats ébahissements en divines surprises que nous voguons.
On se ballade sur une route extrêmement droite en corrélation avec l’impressionnante cohérence de cet album, très travaillé et parfaitement réalisé. Néanmoins, la droiture du parcours est à nuancer car le chemin sur lequel Sirisumo nous mène est parsemé d’embûches qui jaillissent d’un peu partout. Nous sommes soumis aux aléas du parcours qui combine grâce et vulgarité, retranscrivant les deux penchants majeurs de cet artiste allemand. Si on se laisse bercer par « Idiologie » ou « Night Off », on est violemment percuté par « Bad Idea » ou « Peeved ». D’autres morceaux comme « Feromonikon » et « Sirimande » aux sonorités montées pour le club nous scotchent au fond du siège, on est passé à la vitesse Grand V.
Tout s’accélère, on va trop vite ! On croît être perdu, déboussolé par tant de confusions mais au fond, on sait où on va. Et là, c’est l’apothéose, le bouquet final grâce auquel on décolle. On quitte cette ligne droite qui n’était finalement que la piste de décollage. Nous y sommes, dans les airs, portés par « Good Idea » et surtout soutenus par « Einmal in Der Woche Schreien » qui surfe sur une mélodie harmonieuse et des vocaux sublimes.
Si le premier et le dernier titre sont bien positionnés dans l’album, je regrette le reste de l’agencement qui aurait pu s’articuler autour d’une progression plus fluide. Toutefois, rien n’a été laissé au hasard sur cet opus, et si Siriusmo a établi cet ordre c’est parce qu’il joue habilement avec les émotions de son public. On aurait aimé être maître de ce voyage, mais c’est tellement meilleur quand on est bousculé et que l’on se laisse guider !
« Red Knob » (qui contient un morceau caché) clôture l’album, certes trop tôt malgré les 17 tracks, car après cet atterrissage en douceur, et bien on ne demande qu’à pouvoir faire un autre tour…
Album à paraître le 25 février 2011 chez Monkeytown Records.
En attendant il est en écoute ci-dessous et la track manquante "Mosaïk" est en téléchargement juste dessous :
S.
1 comments ::
well done gros!
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