20 octobre 2010

EP : Etienne de Crécy - Binary (Pixadelic)



     En ce moment, N. et moi-même vivons ensemble. A ce sujet, si vous avez un appartement disponible pour me débarrasser de cet énergumène, je suis preneur ! Quoi qu’il en soit, je lisais le n°44 de CLARK de septembre/octobre et découvris avec surprise et stupeur qu’Etienne de Crécy avait sorti un nouvel EP depuis déjà le 05 juillet… Cet EP appelé Binary n’est d’ailleurs fait référence ni sur Wikipédia, ni même sur le Myspace de notre ami Etienne. Passé ce détail, nous avons alors écoutés ensemble ce fameux Binary qui fait partie de la série de maxi Beats’N Cubes !

     Ce maxi comprend cinq titres, ce qui n’est pas loin du minimum syndical pour un EP… Soit… Nous avons alors remarqués dans l’instant qui a suivi que cet EP se réduit en réalité à un seul titre (Binary donc) et à une série de remixes dudit titre. Etant des gens modérés, nous ne portons que peu de griefs à ces petits détails et nous nous mettons donc en route pour écouter cette nouvelle création… qui n’est en fait pas tout à fait nouvelle, vous allez voir !

     La première chose qui nous touche est que le titre du morceau est plutôt bien choisi, les paroles se réduisant à « One, Zero ! One, One Zero ! » En revanche, la première chose qui nous gifle est qu’une partie relativement importante du morceau s’inspire tellement de Modeselektor que cela frise le plagiat (mais en moins bien). Ecoutez donc les deux samples ci-dessous.




     On ne va pas critiquer un artiste simplement parce qu’il s’inspire d’autres artistes ; mais que cet artiste mondialement connu soit incapable d’en finir avec sa crise musicale de la quarantaine qui a déjà commencé il y a plus d’un an, est une chose qui nous laisse bien plus que perplexe.

     Immédiatement après avoir écouté le morceau, nous nous sommes un peu lâchés et voilà ce que nous avons pensés du morceau original de Binary : Etienne de Crécy reste superficiel, simpliste et dans l’air du temps en reprenant de la techno à l’arrache. Aucun travail de créativité dans ce fameux morceau : intro vue et revue, une mélodie toujours égale à elle-même, et quand ca devient trop répétitif on se met à la techno à la saucée Modeselektor parce que ca fait hype en ce moment, ensuite quand le morceau s’essouffle on fait une reprise mitigée avec certains sons baclés, et un finish tout mignon qui se veut trash mais qui reste encore insuffisant. En revanche, certains remixes sauvent relativement bien l’honneur de ce maxi. Mention spéciale à Dirty Disco Youth qui ne cesse de nous surprendre sur ces remixes comme sur ses productions.

     Finalement, pour en avoir le cœur net, nous avons un peu tournés sur la toile et oh surprise, les critiques sont incapables de prendre une position claire sur cet EP, les remarques restent courtes et flous… Nous avons quand même pu noter ci et là quelques auditeurs attentifs qui eux ont remarqué les failles de cet EP. Il serait peut-être temps pour les critiques d’arrêter d’encenser des artistes parce qu’ils ont été bons à une époque…



     En conclusion, cet EP manque de travail comme de contenu, mais il saura laisser une (très) légère marque dans l’histoire musicale d’Etienne de Crécy. En effet, nous avons été peut-être durs mais c’est parce qu’on l’aime bien notre papa de l’électro. Cet EP ne doit pas nous détourner d’Etienne de Crécy pour autant : ses lives comme bon nombre de ses productions antérieures ayant été gravés dans les mœurs de la musique électronique. Nous ne perdons donc pas espoir, Etienne de Crécy vit certainement une mauvaise passe, probablement une sale histoire de cubes…




N. & J.

0 comments ::

Enregistrer un commentaire