05 avril 2011

Album : Ira Atari - Shift (Audiolith Records)


     Je viens de découvrir le groupe Ira Atari. Jusqu’à présent inconnus au bataillon, il est relativement difficile de trouver des informations sur ces gens, du moins,  des trucs qui ne soient pas en allemand. Je vais donc essayer de les présenter comme je le peux.
Jeune formation musicale germanique, Ira Atari produit une « Power Pop » souvent à la limite de l’électro ou de la techno. Signé chez Audiolith Records, Ira Atari vient de sortir un album pour le moins déconcertant !

     Comme je vous le disais, je ne connaissais absolument rien à ce groupe il y a encore quelques heures, je vais donc vous décrire, à chaud, mes impressions concernant cet opus.
Commençons par le commencement avec « She’s the one », premier track de l’album. On rentre complètement dans l’univers Ira Atari, une électro pop tout à fait entrainante qui se voit généreusement saupoudrée de vocaux assez Laroux ou Lykke Li. Je me dis que c’est le genre de musique qu’on écoute volontiers sur la plage en sirotant de bons bloddy pirate. Mais, parce qu’il y a un mais, on se lasse rapidement des répétitions et de la simplicité dans les mélodies et rythmes de certains morceaux («Back to Zero », « No Deal » ou encore « Hang On »).

     Ce qui est assez surprenant chez Ira Itari, c’est qu’il y a autant de grosses daubes que de bonnes compositions. Mais on est ici pour parler des bonnes choses, donc je vais me focus sur les bons morceaux (pour le coup, vous devinerez assez facilement quelles sont les daubes).

     Continuons donc avec « Follow » et « Miss Progression » qui sortent du lot et s’éloignent de l’ambiance pop japonaise qui règne parfois chez Ira Atari. C’est pourquoi ils sont à mes yeux les meilleurs morceaux de cet opus.  « Follow » nous propulse dans un environnement assez sombre à deux doigts de l’oppression, générée par des vocaux proches de la paranoïa, des basses étouffantes et un synthés dangereusement acide. On se retrouve dans le même état après avoir écouté « Miss Progression » mais la mélodie version The XX nous rassure légèrement.

     Je pense que le challenge de cet album était de faire quelque chose de bien en superposant des vocaux aigus sur des basses grasses ou des grasses basses sur des aigus vocaux. Bref, dans la plupart des cas ce n’est pas un réel succès même si les tracks sont à chaque fois bien faites. Au final, on reste loin de groupes tels que Crystal Castles ou Kap Bambino qui vont jusqu’au bout et exploitent le filon jusqu’à la moelle. Néanmoins, je vous ai présenté ma réaction à chaud et peut être qu’une réécoute est nécessaire. C’est pourquoi je suis curieux de voir les retours qu’un tel groupe peut susciter.

S.

 

3 comments ::

max a dit…

un baba au rhum ne se sirote pas...la patisserie ne se boit pas :)

The BanKers a dit…

Disons un bloody pirate alors ! Je suis fatigué...

Anonyme a dit…

Coucou ! Ira Atari est une artiste qui vient de Berlin, elle travaille avec des djs souvent affiliés au label audiolith comme elle. J'aime beaucoup, une excellente surprise, le premier ep est sensiblement plus pêchu, cet album étant un peu plus posé. a+ :)

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